Depuis le décès de Rachel Saudré, au mois d’octobre 2018, Zoodo n’indemnisait plus qu’une seule unité d’alphabétisation à Bobo Dioulasso, dans un quartier Nord de la ville, au secteur 25. Un second centre vient de débuter l’alphabétisation des femmes, chez Sara Traoré, dans le quartier de Bindougousso au secteur 14, situé à seulement cinq minutes du centre ville.

Sara a généreusement offert un bâtiment de sa propre cour auquel manquaient quelques rénovations, pour que Zoodo y installe une nouvelle unité d’alphabétisation. L’association a financé les travaux essentiels et les équipements de base.

Les tôles installées et les sols cimentés de neuf, les cours ont pu débuter après trois semaines de travail d’artisans du quartier. Rien de bien remarquable pour les Européens mais Sara et ses élèves en sont fières !

Nous recevons des nouvelles encourageantes de Sara : « Nous avons débuté les cours le 12 mars et je vous envoie les photos des femmes. A l’inscription 30 femmes se sont enregistrées mais j’ai commencé avec seulement 22 apprenantes parce que parmi elles, une avait perdu son fils de 22 ans qui se trouvait à l’université. Les femmes sont contentes et concentrées.

Merci pour tout. »

Les cours ont lieu les lundi, mardi, jeudi et vendredi de 9 h à  11 h 30 et de 14 h à 16 h 30. Le mercredi matin de 9 h à 11 h 30. L’après-midi du mercredi est réservé au soutien des apprenantes en difficultés. Il est loin d’être simple pour ces femmes adultes de commencer à l’âge mûr, les apprentissages de la lecture, de l’écriture et du calcul. Les enseignants de l’association cherchent à éviter que ces difficultés mettent leurs élèves en échec après l’enthousiasme des premiers temps.

Un auvent offrant un second tableau a été aménagé à l’extérieur.  Dès le mois prochain, les cours pourront avoir lieu dehors à l’ombre quand les températures sous les tôles rendront  impossibles l’enseignement dans la salle.

D’ici peu, un jour par semaine, des activités génératrices de revenus débuteront. Sara est experte en travaux manuels, elle est également couturière et connaît bien la pharmacopée locale.  Zoodo vend depuis longtemps sur les marchés les préparations au moringa et les savons au karité et au moringa fabriqués par Sara.

Mesdames, il y a quelques années déjà, les enseignantes et les apprenantes du quartier de Ouezzinville ont appelé les centres de votre ville gérés par Zoodo, du beau nom de Yélensira, la voie de la lumière. Nous savons que pour vous toutes, le chemin de la connaissance s’ouvre à vous et vous en êtes profondément heureuses.

Cette connaissance est assortie de la reconnaissance sociale à laquelle vous aspirez toutes. Vous y trouvez l’amélioration de votre propre image, la considération de vos familles… Vos diplômes en poche dans deux ans, cet accès à l’alphabétisation constituera un sérieux  atout dans votre quête d’emplois mieux rémunérés. Nous sommes heureux de vous rendre ces services.

Succès à vous toutes et un grand merci à Sara !

Jean-Marc et Anne-Marie Bruel

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La résignation des femmes de Zongo avait débouché sur une situation insupportable : le centre, construit par l’association à partir de 2008, pour les femmes du village, leur avait été confisqué en 2013 par le responsable d’une association, un temps partenaire de Zoodo à ses débuts.

Notre amie depuis 2008, Rasmata Badini, avait alors généreusement ouvert les portes de son établissement scolaire, l’école Pouiwindin. La place venait à manquer ces derniers mois pour les cours d’alphabétisation des femmes. Une réunion avec Josaphat, le nouveau Directeur des centres et son adjoint, Arsène, nous a permis de mettre au point un recours qui a été fructueux.

Notre vieil ami le chef des étrangers, le Sam Naaba, était au rendez-vous !

Sur intervention des autorités coutumières du village, sensibles aux arguments des Bruel et de la nouvelle équipe de direction, le centre a été restitué aux femmes du village et à leurs trois enseignantes le mercredi 13 février. Dès le lendemain, un gardien a été embauché pour la surveillance nocturne du centre.

Enfin, pour marquer la reprise des cours, quelques pots de peinture pour rénover les portes, les volets et le vieux portail et un tableau neuf ont été offerts au centre.

Les activités d’alphabétisation ont repris le mardi 19 février et nous vous communiquons avec bonheur  les photos des  premiers cours :

A tour de rôle, les trois enseignantes assurent une large ouverture du centre en journée afin que les femmes du village puissent se libérer un moment, dans leurs dures journées dédiées à la survie de leurs familles.

Mesdames, nous sommes heureux d’avoir pu, enfin, vous sortir de l’embarras ! Nos remerciements vont au chef du village, le Zongo Naaba, pour son intervention bénéfique.

Jean-Marc et Anne-Marie Bruel

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Karel le 01/02/2019

OUAGADOUGOU 14 JANVIER

Assemblée Générale des enseignants : PENSION SARAH – Cité An II

ORDRE DU JOUR.

1- Discours d’ouverture par le président de Zoodo ( M. BRUEL ).
2- Tour de table et présentation des nouveaux venus.
3- Formation informatique, point sur les parrainage des enseignants.
4- Le nouveau Bureau de l’association Tiigs-Taab Zoodo
Ouverture: 9 heures 30 minutes le 14 janvier.
Etaient présents 19 partenaires : Jean-Marc et Anne-Marie Bruel représentants de Zoodo-France, les membres au complet de Zoodo-Burkina, association Tiigs-Taab Zoodo, les enseignantes de Bobo Dioulasso, Zongo, Koupéla, l’enseignante et déléguée du Gourma, la Directrice de l’école Pouiwindin  et son fils.

1- Discours d’ouverture du président de ZOODO.

Le président dans son discours a présenté ses meilleurs vœux de la nouvelle année à tous présents; a rappelé les décès de l’année 2018 ( Rachel SAUDRÉ qui était enseignante à BOBO et Marie, la première enfant parrainée par l’association depuis 2008 )
Il a également présenté leur projet qui est de travailler à assurer le relai en cas de leur retraite. En ce moment Mme et M. BRUEL pourraient respectivement être secrétaire et président d’honneur par exemple.

Le discours de Jean-Marc pendant la réunion

2-TOUR DE TABLE

Tout le monde s’est présenté mais on a accordé une attention particulière à quatre personnes à savoir:
– M. KIENDREBEOGO Emmanuel, postulant à l’équipe de direction de Tiigs-Taab-Zoodo. C’est un jeune qui travaille à Kongoussi en soutien à une vingtaine d’ associations de femmes qui produisent du soumbala. Il est un technicien supérieur en agronomie, formé aux techniques d’irrigation en Israël.
– KABORE Arsène, candidat aussi au poste de directeur technique. C’est un artisan bronzier bien introduit dans le milieu de l’artisanat.
– DIASSO Josaphat, candidat également au poste de directeur technique. Il est étudiant en génie civil en fin de cycle. C’est un militant de la jeunesse démocrate.
– TRAORÉ Sara est partenaire de l’association depuis de nombreuses années, responsable éducative du centre Dorca s’ House, elle est désormais retraitée. Elle va ouvrir rapidement chez elle à Bobo Dioulasso le second centre d’alphabétisation de la ville dans le quartier de Bindougoussau.

3- FORMATION INFORMATIQUE, TOUR DE TABLE ET POINT SUR LES PARRAINAGES DES ENSEIGNANTS

– Mme et M. BRUEL : ont rappelé l’importance de l’alphabétisation qui permet l’entretien des familles, la scolarisation des enfants , il y a un effet positif sur la santé et le bien-être des familles.
Le rôle du directeur technique: résolution de problèmes éventuels dans les centres d’alphabétisation, assurer une coordination totale entre Tiigs-Taab-Zoodo et ZOODO.
– Anne-Marie : il y a de bons résultats , donc le directeur technique doit continuer sur cette lancée.
Les indemnités proviennent des contributions des gens (parrainages) et des ventes des produits artisanaux.

Parrainage recherché pour Mamounata Tiendrébéogo enseignante à Zongo

– Seydou TRAORE : Dès maintenant, Tiigs-Taab-Zoodo sera très actif. Souvent je suis indisponible, ce qui explique mon absence à certaines rencontres.
– Anne-Marie BRUEL : Propose au moins une rencontre du bureau de Tiigs-Taab-Zoodo tous les six mois à la même pension Sarah qui est un lieu de réunion pratique et discret.
Quand les enseignants nous écrivent, ça fait du plaisir et cela permet d’avoir des informations réelles sur le terrain.
– Seydou TRAORE : Demande une rencontre du président de ZOODO avec le Ministre de alphabétisation. En effet le ministère, pourra éventuellement apporter son soutient à l’association.
– Seydou TRAORE : Propose une contribution de chaque membre de l’association ( 1000 F/an par exemple)  pour une participation collective. Aussi il faudra bien définir les choses dès maintenant.
– Anne-Marie : Rassure que tous les membres du Bureau de Tiigs-Taab Zoodo auront une indemnité mais ZOODO ne peut pas payer l’argent qu’elle n’a pas reçu auparavant.

4- Bureau de Tiigs-Taab Zoodo en fin d’après-midi et après délibérations des participants Burkinabè

– Présidente : Aminata OUEDRAOGO
– Vice président : Josaphat DIASSO et d’autre part directeur technique des centres d’alphabétisation
– Secrétaire Générale : Seydou TRAORE.
– Secrétaire adjointe Sara TRAORÉ représentante désignée par les enseignants au sein du Bureau.
– Trésorier Générale : Désiré GANSONRE.
– Trésorier Adjoint : Arouna SANDWIDI.
– Chargé des projets de développement agricole: Emmanuel KIENDREBEOGO. D’autre part directeur adjoint des centres d’alphabétisation.
– Chargé du développement des activités génératrices de revenus, des achats d’artisanat de l’association et directeur adjoint des centres d’alphabétisation : Arsène KABORE.

FIN DE LA RENCONTRE: 14 HEURES 15

Secrétaire du jour :                                         Arouna SANDWIDI

MISSIONS EN PAYS GOURMANTCHÉ

Du 22 au 25 et du 29 au 31 janvier
Après le départ de l’association de Ousmane Sanga, un état des lieux du centre de Gomooré s’imposait. La nouvelle équipe s’est donc attelée à la tâche sans plus attendre.
Les bonnes nouvelles ont commencé à nous arriver :
– Le Chef de Gomooré était satisfait de la visite des représentants de Zoodo. Il a renouvelé son soutien à notre association qui soutient depuis 11 ans les femmes du village. A Gomooré, l’heure est aux projets d’avenir et cette semaine les négociations se poursuivent…
– Fatimata Manli continue l’enseignement à Tambougou. Le centre sera officiellement déclaré rapidement aux autorités de l’Education informelle à Ouagadougou.

Fatimata Manli et Arsène Kaboré

– Tani Odagou enseignait à Moandiboara, zone à présent peu sûre. Les villageoises étaient alphabétisées et Tani est rentrée dans son village de Yamba où nous l’aidons à installer un nouveau centre d’alphabétisation. Ce centre sera lui aussi déclaré par l’association Tiigs-Taab Zoodo.
– Nafissatou Toogouyeni  surveille  les travaux sur la parcelle du centre de Huntaandeni et le hangar pour l’alphabétisation se construit grâce à la dotation du Rotary de Toulouse-Balma.

– Une visite bien conduite à l’inspection de l’enseignement informel de Fada N’ Gourma a permis le règlement des frais d’andragogie 2018 / 2019 et le paiement de livrets de formation en langue locale, le gourmantchéma.
Soyez remerciés Josaphat, Arsène et Emmanuel, pour votre implication ultra-rapide à nos côtés et la diplomatie et l’intelligence consacrées à cette première mission.
Jean-Marc et Anne-Marie Bruel

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Le Burkina Faso est un petit pays mais il connaît, du nord au sud et de l’est à l’ouest une grand diversité ethnique. De la zone sahélienne où les nomades peuls font paître leurs troupeaux, au pays gourmantché à l’est, au pays des Bobos au sud ouest en passant par le plateau central des Mossis, il vous est parfois difficile de comprendre de  quelle communauté nous vous parlons dans les articles de ce blog.
En tout cas, ils sont une soixantaine de peuples à se partager le territoire du Burkina Faso.

Au fil des mois, nous vous parlons du plateau et du peuple Mossi. Les Mossis sont l’ethnie majoritaire du Burkina Faso, constituant plus de 40 % de la population, soient environ 8,09 millions de personnes.(Source 1)

Paysans et guerriers du pays mossi :

«Entre le bassin du Niger et le golfe de Guinée, le plateau où prend naissance la Volta blanche constitue le pays mossi.

Les cavaliers mossi apparaissent sur ce territoire au XV ème siècle. Ils viennent du sud, du Ghana actuel. Leurs chevaux leur assurent une redoutable supériorité. Ils s’imposent aux populations locales. Peu à peu se met en place une société nouvelle où les «gens du pouvoir», descendants des Mossi et de leur ancêtre Ouedraogo, cotoient les «gens de la terre».

Avec notre ami le Chef du village de Saaba

Ces derniers continuent à cultiver et à mettre la terre en valeur.

Récolte de sorgho

Greniers à céréales dans un village mossi

Dans les rangs des «gens de la terre» se trouvent également les prêtres qui procèdent aux rituels assurant les bonnes récoltes.

«Gens du pouvoir» et «gens de la terre» forment cependant une même civilisation, unifiée par une même langue, le mooré, des rites communs, une organisation en villages et en royaumes.

Du XVème au XIXème siècle, les Mossis fondent une vingtaine de royaumes aux limites souvent mouvantes mais dont beaucoup reconnaissent la suzeraineté du Moro-Naba, le «roi du monde», chef du royaume du centre : celui de Ouagadougou. Personnage sacré qui continue de jouer un rôle central, le Moro-Naba n’est cependant pas un potentat. Il doit obéir à des règles strictes véritable constitution qu’il ne peut remettre en cause » et qui cohabite encore de nos jours avec les dispositions législatives de gouvernements fonctionnant selon le modèle hérité de la domination coloniale. « Les nombreux conseillers du Mogho-Naaba veillent à l’application de ces règles et donnent leur avis sur les questions importantes. Ils forment une sorte de «conseil d’empire» dont chaque membre est spécialisé dans un domaine, la guerre, le commerce, la justice… Une administration centralisée permet de maintenir l’autorité du Moro-Naba dans l’ensemble du royaume divisé en fiefs confiés à des princes de la famille royale.

Les royaumes mossi avaient une grande réputation guerrière et bien peu d’envahisseurs venaient s’y frotter. La crainte qu’ils inspiraient à leurs voisins et, pendant longtemps, leur refus de l’Islam, leur donnèrent une forte originalité et une autonomie à l’abri des soubresauts de l’histoire. Et même si les luttes dynastiques y furent parfois vives, le pays mossi a connu au cours des siècles la paix et la sécurité favorables à la circulation des biens et à l’ordre éternel des champs….»(source 2)

Pour compléter cet article, nous vous recommandons d’ouvrir le lien suivant qui vous présente une cérémonie incontournable pour qui séjourne au Burkina Faso.  Elle a lieu chaque vendredi matin aux aurores , la cérémonie du faux départ :

L’histoire du faux départ

Sources : 1-Wikipedia

2- Les civilisations de Afrique  de Christian Maucler et Henri Moniot Éditions Casterman p 38

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 Bonjour aux marraines et parrains,
Mme Badini Rasmata m’a fait parvenir ces photos de distribution de fournitures scolaires pour les enfants parrainés.
Achats faits avec les 15€ par enfant généreusement ajoutés, de votre part, aux frais de scolarité.

 

Jean Marc et Anne Marie Bruel vont se rendre au Burkina Faso le 11 janvier 2019.
Si vous désirez faire parvenir une lettre à votre filleul(e), envoyez la DIRECTEMENT à:

Jean-Marc et Anne-Marie BRUEL

Association Zoodo
Asplos-Gelles
12700 Causse et Diège

En PRÉCISANT au dos de l’enveloppe le NOM , PRÉNOM , (classe) de l’enfant.

Les compositions du premier trimestre à l’école Pouiwindin sont terminées. J’ai recu les notes que je vais vous transmettre individuellement. Les bulletins nous les aurons au retour du voyage de Jean Marc et Anne Marie (pour éviter les frais d’envoi).

Meilleurs vœux à tous.

Amicalement
Mireille Gilles-Farges