Mi-septembre Nafissatou Toguyéni, la coordinatrice des centres de l’Est du Burkina Faso, nous avait alertés sur les ravages qu’avaient causé les inondations du 5 septembre dans sa maison.
Elle s’est réfugiée avec ses enfants chez sa belle-mère, le temps que sa maison soit de nouveau habitable.
Un mouvement de solidarité parmi les adhérents a donné les moyens à Nafissatou de reconstruire. Maintenant que les pluies cessent. Les travaux ont pu commencer.
Y aurait il des bonnes volontés qui nous aideraient à offrir des matériaux de construction aux habitants du village sinistré ?
Nous vous en remercions par avance.
Jean-Marc & Anne-Marie
Casimir Ouedraogo, directeur technique des centres, nous fait un bilan des centres gérés par l’association dans la ville où il est aussi impliqué dans plusieurs projets sociaux et de loisirs auprès des jeunes des quartiers défavorisés.
Rapport d’activités des centres Zoodo de Bobo Dioulasso.
Avant tout propos, nous aimerions remercier solennellement tous les membres bienfaiteurs et fondateurs de la structure Zoodo basée en France et aux braves femmes au Burkina dans les centres d’alphabétisations qui ne cessent de ménager aucun effort pour le développement local afin d’éduquer leurs enfants à travers l’aide apportée par les adhérents de Zoodo France.
Et par cette avant-propos nous incliner devant la mémoire de notre enseignante Rachel qui nous a quittés l’an passé des suites de maladie, paix à son âme, et tous ceux qui ont perdus des proches suites à cette maladie du siècle qui est le cancer.
Les nouvelles sont encourageantes dans les centres de Zoodo, en effet à Bobo comme à Fada, nous recevons des nouvelles rassurantes après la levée des restrictions sanitaires gouvernementales dont les différents responsables des centres Zoodo, Nafissatou Toguyéni, coordinatrice des centres du Gourma, d’Elisabeth Sawadogo du centre d’alphabétisation du secteur 24 de Bobo et de Sara Traoré du centre du quartier de Bindougousso. Sara est représentante des enseignants au sein du Bureau de Zoodo Burkina. Les trois enseignantes ont toutes affiché un certain optimisme quant à l’après Covid donc nous sommes soulagés : plus de peur que de mal.
En effet la relance des activités d’alphabétisation et les activités génératrices de revenus en apportant des innovations en élargissant leurs gammes d’activités.
Avec des cours d’alphabétisations de rattrapage individuel, la formation aux nouveaux produits consommables tel que le Soumbala, la fabrication du beurre de karité pour les femmes de Fada pourtant bien durement touchées par la montée de l’insécurité dans la région. Nafissatou Toguyéni ne se décourage pas et elle représente l’espoir de tout un groupement de femmes de villages des alentours de Fada où sont implantés les centres Zoodo.
Nos vifs remerciements vont à Elisabeth Sawadogo et Honorine qui ont su par les temps qui courent impulser du développement aux activités. En pleine saison pluvieuse, la plupart des femmes qui vont aux champs pour cultiver se retrouvent mensuellement pour perpétuer leur savoir-faire et leur passion qui est l’alphabétisation et la fabrique du savon, dont après la maladie du Covid 19 elle ont pu se cotiser pour payer leurs formations à la fabrication de la savonnerie liquide et le savon Bio pour la toilette.
Pour les difficultés qu’elles rencontrent, la certification des élevés due à l’arrêt des activités du ministère en charge des certifications pour cause de Covid 19, ce qui contraindra ces élèves à repasser l’exercice l’année prochaine avec les nouvelles apprenantes.
Concernant la saison pluvieuse au Burkina, plusieurs ménages déménager en campagne pour mieux aménager leurs champs et leurs agricultures, donc elles ne reviennent que chaque mois pour suivre ou rattrapée leur cours et procéder ainsi à la fabrication du savon, en boule, en liquide et de toilette.
Donc certes choses tout à fait normales mais qui ne facilitent pas le travail des enseignantes dans leurs tâches habituelles.
Sara Traoré reste. elle aussi motivée quelques soient les circonstances. Une amie enseignante retraitée l’aide pour l’alphabétisation et la savonnerie fonctionne à plein rendement. Les savons au moringa remportent un franc succès.
En conclusion, toutes les femmes et les enseignantes des centres réitèrent et rendent un vibrant hommage à Mr Jean Marc et Anne Marie pour leurs efforts constants pour ce combat si difficile mais noble au profit du sous-développement en Afrique pour le plus grand bonheur de nos femmes au Burkina Faso.
Je remercie l’ensemble de l’équipe de Zoodo France et du Burkina pour tous les efforts entrepris en faveur des centres au Burkina Faso.
Casimir OUEDRAOGO
Directeur technique des
Centres d’alphabétisation
Une page s’est tournée dans nos activités dans la province du Gourma à l’Est du Burkina. Avec la prise de fonction de Nafissatou Toguyéni, nos activités évoluent et pour marquer les changements en cours d’introduction les centres de l’Association changent de nom. Ils s’appellent centres Zoodo-Gourma Utieni Pagidi et nous félicitons Nafissatou pour ses premières initiatives dont le choix de l’enseignante qui a pris ses fonctions au mois d’août.
Voilà le photo de la nouvelle. enseignante sur un poste vacant. Elle s’appelle Marie Idani.
C’est la meilleure élève de Nafissatou Toguyéni la Coordinatrice du Gourma. Elle a déjà suivi la formation d’animatrice en 2018. Elle enseigne dans le village de Binadeni à 15 km de Fada N’ Gourma.
Nous remercions Vincent et Vanessa tous deux enseignants cantaliens qui n’ont pas hésité à se porter garants du parrainage de Marie, suite à la démission de Fatimata de ses fonctions à Tambougou.
Le centre d’alphabétisation avec lequel nous débutons un partenariat existe déjà. A la saison des pluies les élèves sont occupées par les travaux agricoles et les effectifs sont plus réduits.
Après les récoltes 40 élèves participent aux cours d’apprentissage de la lecture, de l’écriture en langue gourmantchéma et du calcul. Deux niveaux ouvrant aux examens reconnus d’état de l’enseignement des adultes leur permettent d’améliorer leurs vies.
Le centre de Tambougou a dû cesser ses activités du fait de l’insécurité de toute la province. Cette situation et la proximité du Bénin, encouragent un mouvement de solidarité qui va nous permettre d’organiser le suivi des activités.
Bienvenue parmi nous Marie.
Votre courage nous touche. Bonne continuation et amitiés.
Jean-Marc et Anne-Marie Bruel
Tags: Alphabétisation des adultes Burkina Faso, alphabétisation des femmes pays gourmantché Burkina Faso, association ZOODO-alphabétisation des femmes
La situation en Afrique de l’ouest évoluant, le ministère des affaires étrangères français a dévoilé une nouvelle cartographie.
BURKINA FASO
• Zones formellement déconseillées (en rouge sur la carte)
Compte tenu de la présence récurrente de groupes armés terroristes (GAT) actifs et du risque d’enlèvement et d’attentat, les déplacements sont formellement déconseillés :
• dans les zones frontalières du Mali, du Niger, du Bénin et du Togo ;
• dans les 14 provinces du pays concernées par l’état d’urgence, qui a été prorogé pour 6 mois en juillet : Kénédougou, Kossi, Sourou, Louroum, Soum, Oudalan, Séno, Yagha, Gnagna, Komondjari, Gourma, Tapoa, Koulpélogo et Kompienga ;
• dans la province du centre-nord, au nord de l’axe Ouahigouya – Bogande.
• Zones déconseillées sauf raison impérative (en orange sur la carte)
Le reste du territoire est placé en zone déconseillée sauf raison impérative.
Depuis 2015, le Burkina Faso connaît une dégradation continue de son contexte sécuritaire et fait face à une recrudescence des attaques terroristes.
Ce phénomène s’amplifie depuis le début de l’année 2019, affectant désormais une grande partie du territoire.
Voici la déclaration du ministère des affaires étrangères français :
La menace d’attentat et d’enlèvement visant des Occidentaux demeure élevée dans la zone sahélienne mais aussi dans les pays limitrophes. Aucune zone ne peut plus désormais être considérée comme totalement sûre.
Il est par conséquent formellement déconseillé de se rendre dans les zones rouges au Mali, au Niger, en Mauritanie mais aussi dans l’ensemble des zones rouges des pays frontaliers […]. Les ressortissants français qui se trouveraient dans ces zones doivent savoir que leur sécurité et leur vie sont explicitement et directement menacées. En particulier pour les touristes, aucune personne, aucun groupe, aucune organisation ne peut prétendre garantir leur sécurité.
Compte tenu de l’impact régional de la situation sécuritaire au Mali, il est tout particulièrement demandé aux Français d’adopter la plus grande prudence en se référant aux indications figurant dans les Conseils aux voyageurs propres à chacun des pays de la couronne sahélienne, y compris les pays frontaliers en vigilance renforcée (couleur jaune).
Source : diplomatie.gouv
Depuis 2005 et la création de Zoodo, 15 années sont passées et nous avons pris notre retraite à temps partiel au Bénin, Anne-Marie et moi.
En retraite au Bénin, nous ne nous sentions plus de gérer les parrainages des enfants de l’école Pouiwindin et nous en avons parlé avec Mireille qui ne veut pas abandonner la mission à laquelle elle se consacre avec cœur depuis tant d’années.
Nous sommes heureux de la création de son association qui préservera les intérêts des enfants. L’association s’appelle Songkamba ( aider les enfants en mooré). Elle contactera individuellement les parrains-marraines courant juillet….
Rien ne presse, son association va assurer la prochaine rentrée des classes. Mireille démarchera prochainement les parrains/marraines des enfants de Pouiwindin pour négocier le changement d’association avec eux.
Et Zoodo ? L’association termine un an de procédures et de tracasseries administratives variées pour régler plusieurs dossiers entre autre la propriété contestée de la parcelle de Zongo où est construit un centre, le remboursement de bornages de parcelles par l’administration, un changement d’association partenaire au Burkina Faso.
Notez que les conditions de sécurité pour nous ne sont toujours pas réunies pour que nous envisagions un séjour au Faso.
Vous découvrez bien que cette situation d’insécurité du pays soit relayée par la presse, et vous comprendrez que continuer malgré tout le soutien des populations est une nécessité humanitaire fondamentale.
Dès septembre nous mettrons l’accent sur l’alphabétisation des adultes qui est la vocation première de l’association. Notez que lors de nos séjours à Cotonou nous pourrons rencontrer les enseignants.
Nous annonçons un changement de stratégie : les centres s’acheminent vers une plus grande autonomie nécessitée par le changement fondamental de situation sociale liée à l’insécurité.
Amitiés à tous et merci pour votre soutien à la cause des populations du Burkina Faso.
Jean-Marc et Anne-Marie Bruel