Dans les sociétés traditionnelles burkinabés et nous connaissons les Mossis, les Bobos et les Gourmantchés, le respect des aînés ne se limitait pas au grand-père ou à la grand-mère, mais à l’ensemble des personnes âgées de la communauté.
Ces personnes étaient à la tête de grandes familles et possédaient des richesses (champs, troupeaux, etc.) et des connaissances précieuses pour la communauté notamment en botanique et en phytothérapie. Elles étaient écoutées par les chefs et jouaient un rôle prépondérant sur les plans coutumiers et religieux. Le vieillissement ne posait pas de problèmes particuliers car les personnes âgées constituaient un patrimoine familial. Elles étaient intégrées et prises en charge au sein du groupe familial ou communautaire.
De nos jours, en milieu citadin les mutations économiques et socio-culturelles, dans un contexte de pauvreté persistante, entraînent des phénomènes d’exclusion sociale et de marginalisation dont sont victimes certaines couches de la population et notamment les personnes âgées.
Ce vieil homme, depuis disparu, avait croisé le chemin d’Antoine Onadja, le Coordonnateur des centres qui lui avait porté secours.
Goama Kabré s’est insurgée contre ces exclusions pernicieuses. L’association ABFAV qu’elle a créée offre un refuge aux femmes esseulées qui croisent son chemin et retrouvent un toit et une vie communautaire pour veillir dans la dignité.