D’après l’Organisation Internationale du Travail, au Burkina Faso, un peu plus de 51 % des enfants de 10 à 14 ans travaillent bien que le code du travail du pays interdise le travail des enfants de moins de 14 ans et 41% des enfants de 5 à 14 ans participent à une activité économique.
L’étude montre que la proportion des enfants de 5 à 14 ans actifs est nettement supérieure dans les familles pauvres qui introduisent leurs enfants prématurément sur le marché du travail. En même temps, les privations réduisent la probabilité de scolarisation et la fréquentation scolaire. Dans ces familles, les sentiments d’échec et de culpabilité face à la situation de leurs enfants prédominent.
Autres facteurs handicapants, les traditions ancestrales et la division sexuelle du travail qui placent la fille et la femme en situation d’infériorité et limitent leur disponibilité pour les activités d’éducation et de formation.
Le poids des traditions confère à la fille, future femme, un statut social que l’on croit incompatible avec l’école. A la femme s’associent généralement les images du foyer, des enfants. Pour certains, la mère constitue une école pour la fille, elle n’a donc pas besoin d’aller à l’école du Nassara (du Blanc).
Les communautés perçoivent l’école comme une institution qui influence négativement les enfants et particulièrement les filles, en leur inculquant des attitudes d’antagonistes envers la culture de leurs parents. Pour de nombreuses familles, l’éducation scolaire provoque chez les enfants, particulièrement les filles, un changement de comportement qui menace le maintient de l’ordre social fondé sur la primauté de l’homme sur la femme et de la communauté sur l’individu, la préférence culturelle des garçons, car dit on, c’est lui qui va perpétuer la famille .