« Bienvenue Zóodo et CBZ Centre Bangr Zaandé au Centre Lonni Suma (CLS) : Vous êtes ici chez vous dans la belle ville de Sya (ancien nom de Bobo Dioulasso). »
Au cours des présentations, nous nous apercevons que nous payons Jérôme et Agnès mais qu’en fait quatre personnes travaillent avec enthousiasme sur le site. Aboubacar et Roland ont toute leur place dans les projets d’alphabétisation, les projets culturels, artisanaux et touristiques du centre que Jérôme ne tarde pas à nous exposer avec sérieux et compétence.
Nous acceptons le projet et ses quatre acteurs. Ils nous offrent une belle démonstration d’amitié car Antoine, le Coordonnateur (à gauche) nous explique que Jérôme et Agnès partagent leurs salaires avec leurs deux amis. Antoine leur a permis de travailler à quatre au projet du centre et de présenter leur travail « aux Bruel qui doivent trancher »… Ces jeunes nourrissent leurs familles avec l’argent reçu.
Notre équipe ne travaille pas seule, les jeunes nous expliquent que leurs aînés sont des bibliothèques vivantes et qu’ils se priveraient de ressources inestimables s’ils omettaient de les consulter. Ils ont cherché les conseils avisés de deux personnes réputées pour leur sagesse dans le secteur.
Roland nous explique qu’à notre retour en France, nous n’aurons pas à nous soucier pour la bonne gestion du centre et la fiabilité des projets : les jeunes entre eux peuvent se tromper, faire fausse route ou gaspiller inutilement leur énergie mais leurs aînés qui sont des sages suivent les projets de leur conception à leur mise en oeuvre, c’est un facteur de succès. Ils assistent bénévolement par amour du travail bien fait et du bien commun aux réunions de travail. Les anciens savent d’expérience quelles dispositions donneront les meilleurs résultats dans le futur et savent reconnaître les idées qui n’aboutiront pas ou seront source de retard et de difficultés.
Monsieur Aboubacar Bassolé.
Henri Bosco Bayo, burkinatologue, spécialiste de la psychologie, de l’histoire, des coutumes, des 66 peuples du Burkina Faso. Il y a bien des égyptologues….
Mais nous revenons à des aspects plus concrets, en poursuivant nos découvertes par la visite guidée des lieux. Nous savons que nous allons apprécier notre séjour à Lonni Suma loin de la vie trépidante de Ouagadougou.
Agnès est fière de nous faire découvrir la salle de bains de grand luxe pour le Burkina Faso.
Nous allons acheter des matelas pour pouvoir passer le séjour sur les lieux.
La visite du terrain derrière la maison nous réserve une nouvelle surprise : l’ancien locataire est parti avec les tôles et les piquets du hangar qui doit accueillir l’alphabétisation et les divers artisans. Les propriétaires âgés n’ont pas fait de recherches ! Voilà 450 € imprévus à trouver rapidement ! Il faudra attendre les ventes d’artisanat en France lors des marchés et festivals de l’été…. Les élèves des cours d’alphabétisation s’installeront sur la terrasse ou dans le magasin qui donne sur la rue en attendant mieux.
Ces jeunes et leurs projets sont pleins d’espoir pour l’avenir. Nous les avons cotoyés pendant quatre jours et avons pu apprécier leur sérieux et leur motivation profonde. Le centre devrait être en capacité de s’autogérer d’ici un an. Nous sommes déterminés à trouver les moyens financiers pour les aider à avancer sur le terrain et à concrétiser leurs nombreux projets.