En ce début octobre 2024, Casimir Ouedraogo, Président de Zoodo-Burkina, a fait l’effort particulier de sortir tout spécialement d’une hospitalisation liée à un paludisme pour venir assister à la rentrée des classes du complexe scolaire de son quartier de Dafra.
Bonjour bonjour à vous. L’association a pu militer pour la rentrée scolaire de tous les enfants qui étaient préssentis pour être scolarisés dans les nouvelles classes construites. Dieu merci le quota d’enfants déplacés accueillis qui nous a été octroyé en 2023 a été respecté.
La rentrée s’est bien déroulée quoique sous une pluie battante !
Certes dans les classes il manque un peu de commodités, telles que l’électricité mais ça ne saurait tarder avec les paiements des scolarités des enfants attendues ils vont vite faire éclairer les salles de classe.
Nous vous tenons informés de la grande joie des mamans d’assister à la rentrée de leurs enfants déplacés d’un point à l’autre du Burkina Faso à cause du terrorisme. Les familles nouvellement arrivées à Dafra sont tellement soulagées de trouver des places à l’école pour leurs enfants afin de pouvoir continuer à veiller à leur scolarisation.
Nous reprenons pour vous avec Casimir le projet concernant l’accueil des enfants déplacés. Ce qu’il nous en dit nous touche beaucoup : voilà du très beau travail !
Projet d’appui à la scolarisation des élèves déplacés internes :
La montée de l’insécurité entraîne de nombreux déplacements forcés des populations rurales vers des zones urbaines plus sûres.
C’est ainsi que de nombreux enfants se retrouvent, parfois seuls, à devoir survivre dans des conditions très difficiles. Nous menons ce projet d’intégration scolaire qui propose également un soutien, des animations parascolaires dans la région de Bobo Dioulasso avec comme partenaire Zoodo France. Comme vous pouvez le constater il ne s’agit pas d’un phénomène marginal….
Nous te sommes reconnaissants de t’intéresser concrètement au sort de ces enfants auxquels tu préserves un avenir. Nous sommes avec toi et avec ton équipe de tout nos coeurs.
Amitiés à tous.
Jean-Marc & Anne-Marie Bruel
Pour Zoodo
En marge de la rentrée réussie dans le village de Huntaandenni, Nafissatou nous confiait il y a quelques jours encore les inquiétudes que lui inspire la situation de Tani, sa collègue et amie : « Jusqu’à présent il n’y a pas de convoi de militaires dans son secteur. C’est pour cela pour le moment qu’ elle ne peut pas partir de Yamba. Je viens juste de l’appeler pour confirmer si elle va bien avec tout sa famille. Elle m’a fait savoir qu’ elle et ses enfants ne se sentent pas et qu’il n’y a même pas de médicaments pour eux dans leur hôpital. Rien pour prendre soin des malades. Ça c’est très triste ! Que Dieu nous garde, merci beaucoup à vous tous pour vos efforts. Je vous embrasse et que Dieu vous apporte aussi une longue vie. »
Puis hier soir avec la photo jointe : « Comme Tani est triste de sa situation, elle est découragée et elle dépérit. C’est là dans cette cour qu’elle vit en famille actuellement « .
Triste en effet ! Nos efforts financiers conjugués arrivent à Tani relayés prudemment par Nafissatou. Hélas dans la situation de cette petite localité, comment se procurer des médicaments et des vivres quand la pénurie est totale, les sources d’approvisionnement presque nulles après le passage des terroristes et la menace de leur proximité qui plane sur le secteur ?
Nous remercions là encore Nafissatou d’apporter son réconfort à Tani dans sa situation actuelle et celle de ses six enfants.
Nafissatou nous te remercions d’assurer Tani de notre solidarité et de notre amitié !
Nous ne manquerons pas de vous prévenir à la moindre amélioration.
Dans le Gourma les enseignantes connaissent le poids que représente la charge d’alphabétiser des adultes, et dans des conditions difficiles, liées entre autres, aux conditions d’insécurité.
Nafissatou Toguyéni assure la rentrée du Centre de Huntaandeni. Les femmes et les enfants sont alphabétisés sur place en l’absence d’école puisque les principales routes et chemins sont minés.
Au cœur de son métier nous sommes touchés par la quête remarquable qu’elle vient de nous confier : favoriser des activités de sensibilisation pour que les élèves développent la foi en elles-mêmes et apprennent à bien gérer leurs vies. Pour les enfants s’y ajoute le respect des adultes.
Les enfants reçoivent, eux aussi, des apprentissages adaptés à leurs âges … Nafissatou travaille sans relâche afin que les petits du village reçoivent eux aussi les enseignements de base en Gourmantchéma : lecture, écriture et une initiation au calcul.
Voilà la séance de gym des plus petits :
Nous te remercions tous Nafissatou, pour ton courage, ta persévérance et ton amour du travail bien fait. Un immense merci pour ton travail de développement social et humain dans le Gourma ! Amitiés à tous.
Jean-Marc & Anne-Marie Bruel
Pour Zoodo
Hier matin tôt, Casimir Ouédraogo, le responsable de Zoodo-Burkina a quitté Bobo Dioulasso en car espérant atteindre une destination lointaine : la province du Gourma à l’extrémité Est du Burkina-Faso.
Le voyage est long est difficile en cette saison des pluies car les routes sont inondées et impraticables à de nombreux passages qui mènent au Gourma.
Casimir nous informe qu’il doit négocier en route, son passage escorté pour les centres de Huntaandeni et Binadéni. Quel courage ! Nous lui souhaitons succès pour ses projets concernant les centres de la région du Gourma.
Autre nouvelle d’une haute importance : depuis le 26 juillet, Nafissatou Toguténi nous avait signalé la disparition d’une des enseignantes, Tani Odagou, chassée de Diabo avec les villageois par les terroristes djihadistes. Nous étions préoccupés par l’absence de nouvelles. Dans sa fuite Tani n’avait pas eu le temps d’emporter son portable. Enfin, hier soir Nafissatou Toguyéni la coordinatrice du Gourma nous a donné la nouvelle :
« Bonsoir bonsoir bonsoir, je vous jure que je suis très très contente de vous annoncer que j’ai localisé Tani, actuellement elle est retournée à Yamba mais c’est très difficile pour elle de venir à Fada sans le convoi.
Gloire à Dieu.
Le convoi, nous apprend Nafissatou, ce sont des soldats qui accompagnent des gens des villages pour atteindre la ville et se déplacer sur les axes dangereux de la province.
La nouvelle mission urgente de Casimir et Nafissatou est de mettre Tani et sa famille à l’abri du danger dans un village à l’écart des routes. Nous sommes en attente de nouvelles que nous vous communiquerons.
Nous vous remercions pour votre fidélité et vos gestes de solidarité qui vont nous permettre de réinstaller Tani dans un village hors des zones où sévit l’insécurité.
Amitiés à tous.
Avant la clôture des centres de la région de Fada N’ Gourma, les élèves sont passées par une formation de fabrication de paniers et de sacs en nattes plastiques.
Et voilà la sensibilisation des enfants des villages à l’hygiène.
Enfin les femmes ont passé leurs examens d’état d’Alphabétisation des Adultes.
Les examens ont eu lieu dans les écoles primaires parce qu’on avait peur des vents et des pluies violentes ces temps derniers. Voilà les femmes de l’atelier de Huntaandeni
Nous avons reçu ces photos le mois dernier et nous nous sommes empressés de demander des nouvelles et des photos de Tani, en particulier pour Franck son parrain. Elle enseigne bien dans un village du Gourma mais Nafissatou n’a pas pu s’y rendre du fait de la dangerosité des routes.
Les photos datent de quelques mois !
Un atelier de fabrication du soumbala, condiment fabriqué à base des graines de l’arbre néré, fonctionne régulièrement. Il offre un complément de revenus aux élèves.
Nous félicitons chaleureusement l’équipe des enseignantes et leurs élèves pour leur courage et leur persévérance.
Ne baissez pas les bras ! Amitiés à vous tous.
Jean-Marc & Anne-Marie Bruel
Pour l’Association Zoodo
Quelques heures après la parution de cet article, nous avons eu une mauvaise nouvelle du Gourma. Tani, une des enseignantes de l’association qui travaillait dans la région de Fada N’Gourma, a été chassée avec les villageois, de la petite commune de Diabo par des djihadistes. Concernant Tani, Nafissatou la Coordinatrice du Gourma dit qu’elle a su d’une des amies de Tani qu’elle est partie sans son portable. Elle est avec ses enfants. Nafissatou appelle une sœur de Tani pour essayer d’avoir des nouvelles !